Bernard Marcadé

« MARCEL DUCHAMP OU COMMENT FAIRE DE SA VIE UNE OEUVRE »

Mardi 20 janvier 2015 à 18h30 Direction régionale des affaires culturelles Midi-Pyrénées 32, rue de la Dalbade 31000 Toulouse 

Bernard Marcadé, spécialiste de Marcel Duchamp auquel il a consacré la première biographie en français, nous livrera une lecture de l’oeuvre de cet artiste majeur du XXème siècle étayée sur une connaissance approfondie de sa vie.

Bernard Marcadé est critique d’art, organisateur d’expositions indépendant. Il a été professeur d’esthétique et d’histoire de l’art à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy jusqu’en 2014. Il est l’auteur de : Éloge du mauvais esprit (La Différence, 1986), Féminin-Masculin, Le sexe de l’art (Gallimard-Electa, 1995), Pierre et Gilles, l’oeuvre complète 1976-1996, Taschen, 1997 (avec Dan Cameron), Il n’y a pas de second degré, re-marques sur la figure de l’artiste au XXe siècle (Éditions Jacqueline Chambon, 1999), Isidore Ducasse (Seghers, 2002), Marcel Duchamp, une vie à crédit (Flammarion, 2007), Fabrice Hyber (Flammarion, 2009), Les 53 oeuvres qui M’ébranlèrent le monde (Editions Beaux-Arts, 2010). Wim Delvoye (Mercator, 2012), Marcel Broodthaers, Livre d’images, Flammarion, 2013, Yan Pei-Ming, Histoires de peinture, peintures d’Histoire & autres faits divers, Edition de l’Herne, Paris, 2013.

Commissaire d’exposition, il a organisé : Histoires de Sculpture (Château des ducs d’Epernon, Cadillac, Gi-ronde/ Musée d’art moderne de Villeneuve d’Ascq / Musée de Nantes, 1984-1985) ; Luxe, Calme et Volupté, Aspects of French Art 1966-1986 (Vancouver Art Gallery, 1986) ; Affinités sélectives (programme des exposi-tions d’art contemporain du Palais des Beaux-Arts de l’année 1990, Bruxelles) ; L’excès & le retrait (participa-tion française de la XXIe Biennale Internationale de Sao Paulo, 1991) ; L’Autre à Montevideo-Hommage à Isi-dore Ducasse, Museo nacional de las bellas artes, Montevideo, 1993 ; Féminin-Masculin, Le sexe de l’art, Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, 1995 (avec Marie-Laure Bernadac) ; Becoming (97 Kwangju Biennale, Kwangju, 1997) ; MixMax (Artsonje Center, Séoul, février 2004 (avec Sung Won Kim) ; Je ne crois pas aux fantômes, mais j’en ai peur, « La Force de l’art »( Grand Palais, Paris, 2006) ; On dirait le Sud, Cartographies sentimentales et documentaires (C.R.A.C, Sète, juillet 2007) ; Sens dessus dessous/ le monde à l’envers, C.R.A.C. Sète, 2008 (avec Noëlle Tissier), Libertad, Igualdad, Fraternidad, Saragoza, Madrid, Pam-plona, 2009-2010 (Avec Isabel Duran), Aftermoon/Bertrand Lavier (Tsum Foundation, Moscou, mai 2010), Courant d’art au rayon de la quincaillerie paresseuse, L’observatoire du BHV, Paris, septembre 2010 (avec Mathieu Mercier) ; Antoine d’Agata,1991 – 2011 // Anticorps, LE BAL, Paris, janvier-avril 2013 (avec Fannie Escoulen).

Conférence organisée par Les amis du Printemps- Festival international d’art de Toulouse avec le concours de la Direction régionale des affaires culturelles Midi-Pyrénées.


INTRODUCTION CONFERENCE BERNARD MARCADE
PAR LAURE MARTIN

Bienvenue à toutes et tous pour la première conférence de l’année, organisée par les Amis du Printemps de Toulouse.

Je remercie Laurent Roturier, le directeur régional des affaires culturelles de Midi-Pyrénées de nous offrir l’hospitalité dans ce si beau lieu.

Je salue aussi Monsieur Jean-Louis Reuland qui représente Monsieur Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse.

Merci à toi, cher Bernard, d’avoir accepté notre invitation.

Avant de t’écouter, nous parler de Marcel Duchamp, toi qui es l’auteur de la première et passionnante biographie en français consacrée à cet artiste qui a révolutionné l’art occidental au début du XXe et influencé de manière considérable beaucoup d’artistes à partir des années 60 (biographie parue chez Flammarion en 2007 sous le titre Marcel Duchamp. La vie à crédit), je souhaite de manière très succincte te présenter.

Toujours à l’écoute des artistes dont nombre sont tes amis, ton champ d’activité jusqu’en 2014 embrassait aussi bien l’enseignement que la critique d’art et l’organisation d’expositions.

En effet jusqu’à l’année dernière, tu étais professeur d’esthétique et d’histoire de l’art à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, et ce, depuis 1985.

Parallèlement à cette activité qui te tenait à cœur, tu n’as cessé d’écrire comme en témoigne ta foisonnante bibliographie. Outre tes nombreuses contributions à des catalogues et tes articles dans des revues d’art (Art Press), je ne citerai que quelques ouvrages comme Éloge du mauvais esprit (La Différence, 1986), Féminin-Masculin, Le sexe de l’art (Gallimard-Electa, 1995), Pierre et Gilles, l’œuvre complète 1976-1996, Taschen, 1997 (avec Dan Cameron), Fabrice Hyber (Flammarion, 2009), Wim Delvoye (Mercator, 2012), Marcel Broodthaers, Livre d’images, Flammarion, 2013, Yan Pei-Ming, Histoires de peinture, peintures d’Histoire & autres faits divers, Edition de l’Herne, Paris, 2013. Et tu travailles en ce moment même à une biographie sur Françis Picabia à paraître chez Flammarion.

Et je vous invite tous à lire cet essai aussi synthétique que brillant dont le titre et le sous-titre éveillent, sinon des souvenirs, à tout le moins la curiosité Laisser pisser le mérinos. La paresse de Marcel Duchamp.

Commissaire d’expositions indépendant, tu as en organisé aussi bien en France et qu’à l’étranger. Parmi elles, Histoires de Sculpture présentée successivement au Château des ducs d’Epernon à Cadillac, en Gironde puis au Musée d’Art moderne de Villeneuve d’Ascq et au Musée de Nantes en 1984 et 1985 et Féminin-Masculin, Le sexe de l’art, montrée au Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou en 1995 et réalisée avec Marie-Laure Bernadac, ta tendre moitié, ont fait date.

Plus récemment ton exposition Antoine d’Agata, 1991-2011 // Anticorps, que certains d’entre vous ont peut-être vu à Paris au Centre d’art LE BAL en 2013, a marqué les esprits tant la thématique -sexe, prostitution, drogue- et la présentation interpellaient les visiteurs.

Et tu ouvriras le 26 juin une exposition dédiée à Fabrice Hyber au CRAC de Sète.

Nous sommes donc, cher Bernard, toute ouïe.