EN PRISE DIRECTE. L’ART ET LA SOCIETE SELON MALACHI FARRELL ET JEANNE SUSPLUGAS
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Jackie-Ruth Meyer, directrice du Centre d’art Le Lait, met en regard la démarche de Malachi Farrell invité en 2009 à présenter son travail dans les anciens Moulins albigeois et celle de Jeanne Susplugas dont l’exposition All the world’s a stage est visible jusqu’au 27 octobre 2013 à Albi.
« Malachi Farrell est connecté à la réalité extérieure, à l’univers urbain et au potentiel explosif des mécanismes économiques et sociopolitiques; Jeanne Susplugas s’attache aux modes de comportement et à l’univers mental générés par les systèmes culturels et économiques des sociétés actuelles. Les deux ont en commun de créer des œuvres immédiatement accessibles, utilisant la puissance émotionnelle d’approches théâtrales, cinématographiques, sonores ou littéraires pour « imprimer » l’imaginaire. Avec précision et acuité, par des formes inédites, en multipliant les médias, leurs œuvres affrontent les questions sensibles de notre temps. L’humour noir n’est pas la dernière de leurs armes pour esquisser une critique radicale et diffuser des antidotes visuels » Jackie-Ruth Meyer.
Malachi Farrell, né à Dublin en 1970, vit à Paris. Il a étudié à l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen, puis à la Rijksakadémie d’Amsterdam et à l’Institut supérieur des Hautes Etudes d’Arts Plastiques à Paris. Connu internationalement, Malachi Farrell traite des grandes questions politiques et sociales, passées et présentes, sur un mode narratif, théâtralisé, par lequel l’imaginaire favorise la prise de conscience. Il utilise le son, la lumière, des machines insolites, des figures et des objets articulés, pour la réalisation desquels il associe bricolages ingénieux et technologies de pointe. Sa démarche est celle de l’engagement, de la résistance, de la mise à nu de la violence contre l’humanité et des systèmes qui l’activent. Ses œuvres, pleines d’humour et d’ironie, suscitent simultanément l’émotion et la réflexion. www.malachifarrell.com
Jeanne Susplugas, née à Montpellier en 1974, vit à Paris. Elle s’intéresse aux modes de vie et comportements de ses contemporains. Le rapport à soi, à l’autre, aux objets, les modes d’échanges et leur dimension existentielle et psychologique sont au cœur de son travail. Entre fascination et rejet, entre le réel et l’intime, ses œuvres – installations, vidéos, sculptures- donnent corps à des strates de sens émanant des usages quotidiens et des questions de société actuelles. www.susplugas.com
Jackie-Ruth Meyer, directrice du Centre d’art le Lait, fait partie des fondateurs des Centres d’art en région, au début des années 80. Une période exaltante, qui a donné naissance à des structures nouvelles avec pour but d’accompagner au plus près les transformations de l’art et les besoins des artistes, d’imaginer comment transmettre le goût de l’art contemporain à un public étendu.
A l’origine de l’implantation du Centre d’art dans le Tarn en 1982 avec Jean-Claude Lattes, elle l’a accompagné dans ses diverses phases, lieux et transformations jusqu’à aujourd’hui. Le choix de produire des œuvres souvent monumentales dans différents contextes dès les débuts, a permis une approche étroite des processus de création artistique et un intérêt particulier pour les travaux abordant des questions de société et de contexte. Elle a travaillé avec de nombreux artistes, dont Daniel Buren, Chen Zen, Marina Abramovic, Claude Lévèque, Kendell Geers, Michel François, Jordi Colomer, Sarkis… Titulaire d’une maîtrise en sociologie de l’art, elle se dit formée par les artistes et, au jour le jour, par le fonctionnement d’une structure singulière, longtemps hors cadre, toujours à réinventer. Elle écrit régulièrement pour divers magazines et catalogues. www.centredartlelait.com
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VENDREDI 11 OCTOBRE 2013 A 18H30 AMPHITHEATRE DE L’INSTITUT SUPERIEUR DES ARTS DE TOULOUSE 5, quai de la Daurade 31000 Toulouse