Jean-Hubert Martin

DALI


A l’occasion de l’exposition Dali au Musée national d’art moderne Georges Pompidou, Jean-Hubert Martin, commissaire général de la manifestation nous parlera de cet artiste hors norme qui fut une référence pour nombre de créateurs à commencer par Andy Warhol, Jean Tinguely ou Niki de Saint-Phalle. Touche à tout génial et s’intéressant à tout, peintre, sculpteur, dessinateur, auteur d’œuvres saisissantes et souvent dérangeantes, précurseur de la performance, manipulateur des médias, investigateur de la photographie, de la vidéo et aussi écrivain prolixe, Salvador Dali (1904-1989) est un artiste majeur du XXe siècle.

Jean-Hubert Martin, directeur honoraire du Musée national d’art moderne est l’auteur d’expositions qui ont fait date en France et internationalement à commencer par Magiciens de la Terre de 1989 présentée simultanément au Musée national d’art moderne Georges Pompidou et à la Grande Halle de la Villette ou encore les expositions Autels – l’art de s’agenouiller au Museum Kunst Palast de Düsseldorf en 2001, Artempo au Palazzo Fortuny à la Biennale de Venise en 2007 et Dali et la double image au Galeries nationales du Grand Palais en 2009. Il est le commissaire de l’exposition Theater of the world à La maison rouge à l’automne 2013 et de Monumenta 2014 au Grand Palais dont Ilya et Emilia Kabakov sont les artistes invités. Il vient de publier chez Flammarion un recueil de textes L’art au large explicitant sa pratique de commissaire d’exposition qui s’est attaché à décloisonner les catégories conventionnelles prévalant dans l’histoire de l’art et à interpréter les œuvres en les combinant dans des espaces déterminés pour qu’elles fassent sens.

Vendredi 8 février 2013 à 18h30 Auditorium Jean Cassou Musée d’art moderne et contemporain Les Abattoirs-FRAC Midi-Pyrénées 76, allées Charles de Fitte 31300 Toulouse


INTRODUCTION CONFERENCE DALI DE JEAN-HUBERT MARTIN
PAR LAURE MARTIN

Bienvenue à toutes et tous qui êtes venus si nombreux ce soir.

Cher Olivier Michelon, je vous remercie d’accueillir à nouveau Les Amis du Printemps de Septembre ou plutôt les Amis du Festival international d’art de Toulouse puisque telle est désormais la dénomination de l’évènement. Festival au sein duquel vous jouez un rôle d’autant plus actif que vous êtes devenu membre du comité de programmation à l’invitation de Jean-Marc Bustamante, son directeur depuis l’automne dernier.

Ce soir, Jean-Hubert Martin, commissaire général de l’exposition Dali présentée au Musée national d’art moderne Georges Pompidou jusqu’au 25 mars avant d’être montrée au Centro Reina Sofia à Madrid, va  nous entretenir de cet artiste hors norme qui fut une référence aussi bien pour Andy Warhol qui le fréquentait durant les séjours du démiurge catalan à New York, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle ou encore Jeff Koons qui  collectionne ses œuvres.

Catherine Millet viendra nous parler le 22 mars prochain ici même de cette influence de Dali sur nombre d’artistes morts ou vivants, célèbres ou pas et j’espère que vous pourrez également assister à cette conférence.

Artiste protéiforme, auteur d’œuvres saisissantes et souvent dérangeantes, touche à tout génial, peintre et dessinateur remarquable, sculpteur, Salvador Dali fut également un précurseur de la performance, un manipulateur  habile des médias. Il s’intéressa à la photographie, au cinéma, à la vidéo et fut aussi un écrivain prolixe. Aujourd’hui près de vingt-cinq ans après sa mort en 1989, le souvenir de ses outrances provocatrices atténué, on mesure mieux l’importance de sa place dans l’art du XXe siècle.

Merci Jean-Hubert d’être là ce soir à la demande spontanée et gentiment pressante des membres du conseil d’administration de l’association dont je me suis fait simplement la messagère.

Avant de te céder la parole, je rappelle que tu étais le commissaire de l’exposition  Une image peut en cacher une autre au Galeries nationales du Grand Palais en 2009, exposition dans laquelle Dali avait la part belle.

J’aimerais aussi dire que, tout au long de ta carrière internationale qui t’a, entre autres, amené à occuper les fonctions de directeur de la Kunsthalle de Berne (1982-1985) du Musée national d’art moderne Georges Pompidou (1987-1990) et  du Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie (1994-1999) à Paris, puis du Museum Kunst-Palast  à Dusseldorf (1999-2006), tu as, sans dévier, développé dans tes expositions une vision universelle et humaniste de l’art, à cent lieues des catégories traditionnelles de l’histoire de l’art académique, affranchie d’une approche européano-centrée de la création et indifférente aux pressions du marché.

En témoignent  un certain nombre de tes expositions qui ont fait date en France et à l’étranger à commencer par  la désormais historique exposition Magiciens de la Terre de 1989 présentée simultanément au Musée national d’art moderne Georges Pompidou et à la Grande Halle de la Villette ou encore Partage d’exotisme à la Biennale de Lyon en 2000, Autels – l’art de s’agenouiller au Museum Kunst Palast de Düsseldorf en 2001, et Artempo au Palazzo Fortuny à la Biennale de Venise en 2007.

Dans la même veine et à venir, l’exposition Théâtre du Monde  dont tu assures le commissariat à La maison rouge à l’automne 2013.

Pour finir, j’ajoute que tu viens de publier chez Flammarion un recueil de textes L’art au large explicitant ta pratique de commissaire d’exposition dans laquelle tu t’attaches non seulement, comme je l’ai déjà évoqué, à décloisonner les catégories conventionnelles prévalant dans l’histoire de l’art mais aussi, en reprenant tes propres termes, à interpréter les œuvres en les combinant dans des espaces déterminés pour qu’elles fassent sens.

A toi donc maintenant et à l’avance un grand merci.