Emblématique de l’engagement de la fondation pour l’art contemporain depuis 1984, la collection compte plus de mille quatre cents œuvres de trois cents artistes, originaires du monde entier. Sa cohérence et son ampleur témoignent de l’engagement pionnier de la Fondation Cartier auprès des créateurs de notre temps avec lesquels elle tisse des liens étroits au fil des ans et de projets spécifiques. La diversité de sa programmation rend compte de sa curiosité pour les territoires de la création et de la pensée les plus variés, de son ouverture au monde, de sa manière unique de croiser la multiplicité des champs artistiques.
Directrice des collections de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Grazia Quaroni est une historienne de l’art italienne installée à Paris depuis 1991. Elle a travaillé à plus de quarante expositions de la Fondation Cartier, parmi lesquelles celles de Patti Smith, Lee Bul, Tabaimo, William Eggleston, Gary Hill ou encore Moebius, Ron Mueck et Bruce Nauman. Elle participe régulièrement à la programmation artistique de différentes institutions publiques ou privées en France et à l’étranger, telles que la Cité de la Musique à Paris ou la Fondation Miro à Barcelone. Après avoir enseigné à l’université Paris IV-Sorbonne, Grazia Quaroni est aujourd’hui professeur associé en « Curatorial Studies » à la Sorbonne Abu Dhabi et à Sciences-Po Lille.
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Vue de l’exposition Mémoires Vives, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2014, Photo © Luc Boegly
INTRODUCTION A LA CONFERENCE DE GRAZIA QUARONI
PAR LAURE MARTIN
Bonsoir et merci à tous pour votre présence.
Merci au festival et à son équipe toulousaine, en particulier à Johanna Tilche et Marguerite Vial qui nous ont aidés à organiser cet évènement, de nous accueillir pour la troisième conférence de l’année des Amis du Printemps de septembre.
Je suis très heureuse de votre présence ici ce soir, chère Grazia, tant elle relève de l’évidence au regard des liens qui unissent la Fondation Cartier pour l’art contemporain et le festival depuis ses débuts à Cahors.
À ce propos, Mathé Perrin m’a dit combien le soutien de la fondation fut dès 1991 multiple et précieux, car outre son aide financière, la fondation a assuré un relais presse primordial à l’international et un rôle clé dans l’organisation des Soirées nomades et des Nuits blanches.
Qui mieux que vous, chère Grazia, peut nous parler des collections dont vous êtes la responsable ? Vous en avez une connaissance approfondie, acquise au fil des ans et de votre engagement au sein de cette institution que vous avez rejointe en 1991.
Historienne de l’art, vous avez enrichi votre formation par des études en muséologie et en architecture des expositions, en suivant aussi le cursus de l’Ecole du Magasin à Grenoble qui, dans les années 80, était un établissement pilote, le seul à proposer une formation alliant travail sur le terrain et réflexion sur le rôle du commissaire.
Parmi les nombreuses expositions auxquelles vous avez travaillé en tant que commissaire, je citerai celles dédiées à Patti Smith, Lee Bul, William Eggleston, Gary Hill ou encore Moebius, Ron Mueck et Bruce Nauman. Vous participez régulièrement à la programmation artistique d’institutions comme La Cité de la musique à Paris ou la Fondation Miro à Barcelone. Vous êtes aussi professeur associé en curatorial studies à la Sorbonne Abu Dhabi et à Sciences-Po Lille.
Mais revenons aux collections de la Fondation Cartier pour l’art contemporain qui a fêté ses trente ans en 2014.
Première fondation privée d’entreprise dédiée à l’art contemporain en France, elle a été créée en 1984 par Alain-Dominique Perrin avec pour objectif, comme me le disait hier Marie-Claude Beaud, qui en fut à Jouy-en-Josas la directrice jusqu’en 1994, de soutenir en tout premier lieu les artistes français partout dans le monde, d’ouvrir l’art au grand public, tout en étant un outil de communication pour Cartier. Et cela en laissant une liberté artistique totale au responsable de la fondation ! Une gageure parfaitement assumée et réussie.
Depuis 1994, sous la direction d’Hervé Chandes, la fondation a élargi son champ d’action aux artistes de tous les horizons et continents comme en témoigne sa programmation dont la collection est le prolongement naturel.
Emblématique de l’engagement pionnier de la fondation depuis son ouverture, cette collection unique raconte l’histoire de la fondation. Elle compte aujourd’hui plus de mille quatre cents œuvres de trois cents artistes, originaires du monde entier.
Sa cohérence, son ampleur et sa diversité témoignent de la curiosité de la fondation pour les territoires de la création et de la pensée les plus variés, de son ouverture au monde, de sa manière de croiser la multiplicité des champs artistiques.
Collection vivante, elle s’enrichit au fil des ans et des liens tissés avec les artistes a l’occasion d’expositions et de projets spécifiques.
À vous, chère Grazia, de nous en dévoiler les arcanes et les pépites, de nous parler aussi du projet de présentation d’une sélection d’œuvres de la collection au musée des Augustins à l’occasion de l’édition prochaine du festival.
Et merci encore d’avoir accepté notre invitation.