Marie-Laure Bernadac

« WIM DELVOYE : L’ART CONTEMPORAIN AU LOUVRE »

Vendredi 2 mars 2012 à 18h00 Ecole Nationale des Beaux-Arts de Toulouse 5, quai de la Daurade 31000 Toulouse

Wim Delvoye, artiste internationalement reconnu, est invité du 30 mai au 17 septembre à intervenir dans divers lieux du Musée du Louvre : le département des objets d’art, la Pyramide et le Jardin des Tuileries. Après Tony Cragg, il sera le second artiste à concevoir une nouvelle sculpture monumentale pour la colonne de la Pyramide : une immense flèche gothique en acier corten torsadée, intitulée Suppo. Une sculpture de la série Nautilus sera présentée sur l’un des bassins du jardin, et une dizaine de nouvelles œuvres, témoignant de ses recherches actuelles sur la sculpture du XVIII et du XIXème siècle et de l’exploration de techniques informatiques de reproduction, seront présentées en contrepoint des collections des objets d’art. De la relecture triviale du gothique jusqu’aux déformations baroques des Crucifix, l’art de Wim Delvoye, qui plonge ses racines dans un détournement ironique des styles du passé trouve dans le musée du Louvre un écho particulièrement sonore. La galerie Perrotin lui consacre une exposition personnelle du 28 avril au 16 juin. Wim Delvoye, né en Flandre en 1965, vite et travaille à Gand.

Marie-Laure Bernadac, conservateur général du patrimoine, est chargée de mission pour l’art contemporain au Musée du Louvre depuis 2003. Elle a travaillé au Musée Picasso (1980-1992), au Centre Georges Pompidou, cabinet d’art graphique (1992-1997), au CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux (1997-2000). Elle a publié de nombreux ouvrages sur les écrits de Picasso, Louise Bourgeois, Jenny Holzer ou encore Annette Messager. Marie-Laure Bernadac fut également commissaire des expositions Féminin-masculin, le sexe de l’art, au Centre Pompidou, en 1995 avec Bernard Marcadé, Présumés innocents, l’art contemporain et l’enfance, au CAPC à Bordeaux, en 2000, avec Stéphanie Moisdon, Jan Fabre, l’Ange de la Métamorphose au Musée du Louvre et Picasso et les Maîtres, avec Anne Baldassari, aux Galeries nationales du Grand Palais. Conférence organisée par Les amis du Printemps de septembre.


INTRODUCTION A LA CONFERENCE DE MARIE-LAURE BERNADAC
PAR LAURE MARTIN

Bienvenue a toutes et tous. Je remercie Yves Robert, le nouveau directeur de l’École des Beaux-Arts, de nous offrir l’hospitalité comme l’avait fait son prédécesseur Michel Metayer pour la conférence de Jean de Loisy.

En 2011, nous avons initié un programme de conférences. Au vu de l’intérêt rencontre, nous avons décide d’en organiser 4 cette année au lieu de 3 et espérons pouvoir en proposer davantage à l’avenir.

Le cycle 2012 est marque du saut du féminisme car nos invites sont des femmes. A des titres divers elles sont toutes des actrices importantes de la scène artistique contemporaine, a l’instar de Marie-Thérèse Perrin,  la fondatrice et l’âme du Printemps de septembre a Toulouse.

Je suis donc ravie d’accueillir ce soir Marie-Laure Bernadac, Conservateur général du patrimoine, chargée de mission pour L’art contemporain au Louvre depuis 2003. Le 5 mai, ce sera à Jacky Ruth-Meyer, la militante directrice du centre d’art le lait d’Albi de nous parler de Malachi Farell. À l’automne, nous écouterons Catherine Millet, fondatrice et directrice d’Art Press et Marta Gili, directrice du jeu de paume qui fut la commissaire du Printemps de septembre à Toulouse en 2003.

Marie-Laure Bernadac a débuté sa carrière dans cet incroyable Creuset d’innovation que fut Beaubourg dans les années 70 pour les professionnels de musées et a collabore à la légendaire exposition Paris-Berlin.

De 1980 à 1992, elle a travaillé au musée Picasso avant de revenir à Beaubourg prendre la direction du cabinet d’art graphique et de Rejoindre en 1997 le CAPC de Bordeaux.

Auteur de nombreux ouvrages sur Picasso, Louise Bourgeois, Jenny Holzer ou Annette messager, elle fut également commissaire d’expositions marquantes comme Le dernier Picasso en 1988 au musée national d’art moderne ou elle réalisa aussi Feminin-masculin, le sexe de l’art en 1995 avec Bernard Marcade et Jan Fabre, l’ange de la métamorphose au Louvre en 2008 pour n’en citer que quelques-unes.

Chère Marie-Laure, j’admire le brio avec lequel tu as relevé le défi dont t’a chargé Henri Loyrette, le directeur du Louvre, il y a maintenant 8 ans. En effet développer un programme d’art contemporain d’envergure chez cette grande dame conservatrice qu’est le Louvre n’était pas une tache facile ! Ton professionnalisme, tes connaissances, ta ténacité, tes choix pertinents, ont fait des Miracles.

Ce faisant, tu as offert un sacre lifting a cette vénérable Institution en rajeunissant son image. Tu y as fait venir des personnes qui n’y mettaient pas les pieds sans parler de ceux qui y sont retournés pour voir tes expositions de Jan Fabre, Yan Pei Ming, Sarkis, Mike Kelley, Joseph Kosuth ou Nan Goldin.

Et il faut ajouter qu’en 2003 cette initiative était une première pour les grandes institutions culturelles parisiennes et qu’elle a fait des émules. Il suffit de penser à Versailles.

Ce soir, tu vas donc nous parler de cette expérience et de ta prochaine exposition consacrée a Wim Delvoye qui ouvre le 30 mai prochain au Louvre. Wim Delvoye est un artiste belge flamboyant et iconoclaste dont j’aime beaucoup le travail depuis notre Rencontre à Genève en 1989 a l’occasion d’une de ses premières Expositions personnelles. Il était un tout jeune créateur débordant d’énergie et d’humour ce qu’il est toujours.

Un grand merci à toi, Marie-Laure, d’être la ce soir.